dimanche 22 mars 2015

Critique 589 : SPIROU N° 4014 (18 Mars 2015)


Cette semaine commence la pré-publication du tome 3 de la série Dents d'Ours par Yann et Alain Huriet, qui a donc droit à la couverture. C'est aussi le retour des Campbell de Munuera, qui figure sur le bandeau. 

J'ai aimé :

- Dad. Ondine est contrariée par son père qui l'empêche de réussir un selfie : comme toujours Nob réussit une mise en scène très drôle à partir d'un fait anecdotique. La chute est percutante. Le tout est encore une fois un régal pour les yeux. Piqûre de rappel : le tome 1 de la série est sorti ce Vendredi (et le tome 2 sera dispo en Octobre), ne passez pas à côté !

- Dents d'Ours : Werner (1/9). Max et Hanna sont deux gamins que la seconde guerre a séparés. Lui, juif, est devenu un agent infiltré dans les troupes allemandes. Elle est devenue une pilote émérite ayant adhéré au parti nazi. Nous sommes en 1945, et le régime d'Hitler vit ses dernières heures - comme Hanna que Max est chargé de tuer ?
Je sais que Yann n'a pas très bonne presse et que beaucoup de lecteurs ne l'apprécient guère, la faute à une production abondante et un caractère provocateur. Pourtant, je lui conserve une certaine affection (en souvenir de Pin-Up avec Berthet). Je ne connaissais pas Dents d'Ours mais il est facile d'y plonger et c'est très accrocheur. 
Les dessins d'Huriet sont superbes, avec des coucous magnifiques mais aussi des personnages et des décors très soignés. C'est parti pour 9 semaines de parution !

- Minions. Didier Ah-Koon et Renaud Collin sont aussi de la partie cette semaine et ont concocté un gag savoureux avec leurs lutins jaunes.

- Les Campbell : Un pirate, ça pue ! Ittaca et Genova peuvent partir à la recherche de leur père, enlevé par des pirates ennemis, maintenant que Luca les a prévenues : Munuera revient, après avoir encore pris son temps, pour un petit épisode de 8 pages. Il faudra attendre encore pour savoir où il veut en venir mais il lui sera beaucoup pardonné parce que sa série est attachante, avec quelques traits d'humour bienvenus, et ce dessin si tonique.

- Boni : La volée. Le lapin de Ian Fortin doit faire face au racket du terrible Bruno : 4 strips cruels mais irrésistibles, qui me font dire que cette série va devenir une de mes favorites dans la revue.

- Rob. Le robot vient voir comment Clutch se débrouille au boulot : il y a effectivement quelques soucis à régler. Mais James et Boris Mirroir, eux, se débrouillent toujours comme des chefs avec leur titre, aussi absurde que drôle.

- Zizi chauve-souris. Trondheim et Bianco ont fourni à Suzie un moyen de faire déguerpir Bobby, la mec de sa mère : en tout cas, les trois strips de cette semaine sont encore impayables.

- L'Atelier Mastondonte. Benoît Féroumont est hanté par les attentats de Janvier et Guillaume Bouzard fait comprendre à un de ses collègues qu'il occupe sa table à dessin : deux nouveaux doubles strips bien inspirés pour cette série qui, en définitive, montre bien les décalages dont souffrent les auteurs et sait en rire intelligemment.

- Tash & Trash. / Kahl & Pörth. Deux strips délicieusement bizarres : ce sont des petites friandises avec lesquelles j'aime finir ma lecture.

En direct de la rédak donne la parole à Munuera, qui cause des femmes pirates (mais ne révèle rien sur les prochains épisodes des Campbell : frustrant). Et la semaine prochaine, ô joie, double ration de Dad !
Les aventures d'un journal revient sur la drôle de carrière de la série Victor Sébastopol de Jacques Devos et Hubuc, jamais éditée en albums, et considérée comme trop en avance sur son époque (1962).

Les abonnés ont droit cette semaine à un mini-récit à relier, Béchamel (le dernier ours des Pyrénées), par Duprat : très réussi et marrant (même le montage est toujours un supplice pour moi qui ait deux mains gauches).

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