dimanche 19 octobre 2014

Critique 518 : SPIROU N° 3992 (15 Octobre 2014)


La couverture met à l'honneur le Marsupilami dont la famille compte un nouveau membre : c'est parti pour une prépublication de 6 semaines (supeer...).

Voyons voir ce que le sommaire propose de plus enthousiasmant que le retour du Marsu dans sa série.
J'ai aimé :

- Soda : Résurrection 4. Soda, avec l'aide de Bab's, a identifié le terroriste présumé croisé par sa mère dans le métro. Il refait son parcours en se fiant aux caméras de vidéo-surveillance et aux drones qui espionnent la ville, mais ses recherches sont découvertes par une organisation secrète qui ordonne l'exécution du prêtre-policier.
C'est toujours sur ce faux rythme assez déroutant que Tome déploie son intrigue : le lecteur n'en sait pas beaucoup plus que Soda, si ce n'est à la fin de cet épisode. Pourtant, comme le héros, on remonte la piste de cette ténébreuse affaire avec intérêt, en s'interrogeant sur ses tenants et aboutissants. C'est davantage un récit d'ambiance que d'action.
Les dessins de Dan sont au diapason, même s'il ponctue ce chapitre avec un très bon gag visuel (planche 28).

- Spirou et Fantasio : Le Groom de Sniper Alley 7. Les deux héros, après la disparition de Poppy Bronco, poursuivent leur progression dans le labyrinthe d'Ibn Sena. Spip joue les narrateurs en résumant les obstacles tous plus tordus les uns que les autres auxquels ils ont fait face.
Vehlmann aborde la dernière partie de son aventure en employant une astuce narrative bienvenue (la narration des faits par Spip : très drôle) et en passant plus vite sur les épreuves traversées par Spirou et Fantasio. Tout ça reste très divertissant, inventif, tout en faisant référence aux classiques du genre récit d'aventures.
Yoann s'en donne vraiment à coeur joie : un monstre, un dédale délirant, des rebondissements illustrés dans de larges cases occupant toute la bande avec un soin spécial pour le décor.

- Mélusine. Il faut se méfier de l'infirmerie de l'école de magie et Clarke en tire un très bon gag à la chute savoureuse.

- Katz. Del et Ian Dairin produisent encore deux fois deux strips très rigolos avec leur chat prêt à tout pour bouffer des poissons rouges.

- Les Cavaliers de l'Apocadispe : dans la jungle. Libon et ses trois héros complètement crétins reviennent enfin pour rendre un hommage à leur manière au Marsupulami et surtout à la jungle palombienne : c'est désopilant, et on aimerait revoir ce trio d'imbéciles jubilatoire plus souvent.

- L'Atelier Mastodonte. Obion fait marcher Trondheim sur sa prétendue réussite au jeu : un régal. Puis Pascal Jousselin plonge en plein doute après avoir comparé sa dernière planche avec celle de ses collègues : brillantissime jeu en huit cases muettes.

- Buck Danny : Duel sur Mig Alley 3/10. Sonny ronge son frein à la base depuis que Buck et Tumb sont partis préparer le Mig livré par un dissident coréen. Mais il tombe dans un piège et se fait kidnapper.
L'histoire de Zumbiehl se lit bien : ça n'avance pas très vite, c'est trop bavard, et très convenu, mais pas déplaisant. Idem pour les dessins d'Arroyo, parfois maladroits (moins à l'aise avec les personnages qu'avec les coucous). Tout ça ne mange pas de pain, même si je préférerai lire autre chose, de plus neuf et original.

- Tash et Trash. Dino rend lui aussi un hommage très marrant au Marsu. / Capitaine Anchois. Floris suit la marche et y va de son strip aussi rigolo sur la bestiole.

- Dad. Nob continue son sans-faute : encore une fois, cette semaine, il a écrit et dessiné, superbement, un gag bien tourné où, pour une fois, son héros réussit à retourner la situation à son avantage, face à ses gamines. (Voir ci-dessous :) 

En Direct de la Rédak propose une interview de Sti, le dessinateur du Guide de survie dans la jungle palombienne, bonus des abonnés de la semaine, et une délicieuse réponse aux lecteurs par Mathilde Domecq. 
Les Aventures d'un Journal revient sur la première "une" du Marsupilami en 1981, tout en pointant bien le pari d'une telle série.

La semaine prochaine : Zizi chauve-souris de Bianco et Trondheim revient (c'est déjà plus emballant que le quota de gags pas drôles que nous inflige Cauvin chaque semaine).

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