dimanche 6 avril 2014

Critique 431 : REVUES AVRIL 2014

 X-MEN 10 :

- X-Men : La Bataille de l'Atome #6-10 :  All-New X-Men #17 / X-Men #6 / Uncanny X-Men #13 / Wolverine et les X-Men #37 / Epilogue.

 (Extrait de All-New X-Men #17.
Texte de Brian Michael Bendis, dessin de Stuart Immonen.)

Dans le futur, les mutants convainquent Alison Blaire alias Dazzler de se présenter à la Présidence de la République. Elle remporte les élections mais est assassinée lors de son discours d'investiture : c'est la drame qui va scinder les mutants en deux camps. Xorn/Jean Grey, le petit-fils de Charles Xavier, le Fauve, Molly Hayes et Iceberg ont ainsi décidé de renvoyer à leur époque d'origine les tout premiers X-Men, c'est ce que découvrent Magie, le jeune Hank Mcoy et le jeune Bobby Drake lorsqu'ils rencontrent les autres X-Men du futur...
(Extrait de X-Men #6.
Textes de Brian Wood, dessins de David Lopez.)

Doutant de la bonne foi des X-Men du futur depuis leur apparition, Wolverine leur livre quand même les premiers X-Men. Mais la situation dégénère lorsqu'ils apprennent que Bobby et Hank sont partis avec Magie enquêter dans le futur.
 (Extrait de Uncanny X-Men #13.
Textes de Brian Michael Bendis, dessins de Chris Bachalo.)

Les Uncanny X-Men arrivent alors à l'école Jean Grey avec Magie, Hank, Bobby et les autres X-Men du futur pour tenter de régler la situation. En tentant de renvoyer les premiers X-Men dans le passé, le vieux Fauve échoue inexplicablement...

(Extrait de Wolverine et les X-Men #37.
Textes de Jason Aaron, dessins de Guiseppe Camuncoli.)

Les X-Men du futur prennent la fuite en enlevant les premiers X-Men, avec un nouveau plan en tête : provoquer un affrontement entre humains et mutants qui forcera ces derniers à comprendre que les autorités gouvernementales veulent leur perte à tout prix.

(Extrait de X-Men : Battle of the Atom #2.
Dessins de Esad Ribic.)

Les X-Men du futur attirent le SHIELD jusqu'à la base militaire où a eu lieu le tout premier affrontement entre les X-Men et Magneto. Les héliporteurs du SHIELD sont piratés et lâchent leurs armes secrètes anti-mutants : une nouvelle génération de Sentinelles.
Le dénouement de cette aventure va profondément affecter les mutants...

C'est le second acte du crossover impliquant les séries All-New X-Men, X-Men, Uncanny X-Men et Wolverine et les X-Men.
Si la première partie péchait par un rythme un peu faiblard et une exposition un peu laborieuse de la situation, celle-ci souffre des défauts opposés : les évènements se bousculent à une cadence infernale, avec un casting pléthorique, jusqu'à une conclusion expéditive.
En comptant tous les personnages de toutes les équipes en action, X-Men du passé, du présent et du futur, on arrive en effet à une distribution qui avoisine les trente et à ce jeu, il y a de la casse. Il faut s'accrocher pour ne pas être perdu en route, surtout lorsque plusieurs incarnations d'un même personnage se retrouvent dans une scène. A l'évidence, les concepteurs de ce crossover (Jason Aaron et Brian Wood) ont eu les yeux plus gros que le ventre, et quand il s'est agi de mettre tout ce monde en scène, personne n'a su comment s'en sortir. Le dénouement est même fatiguant, s'étirant péniblement sur une trentaine pages confuses, avec pas moins de trois auteurs, cinq dessinateurs et six encreurs !
Le trop est l'ennemi du bien et Battle of the Atom en est le parfait exemple.

Pourtant, au milieu de ce gloubiboulga, il y avait quelques bonnes idées, dont certaines sont esquissées et qui seront peut-être exploitées plus tard : on y voit Quentin Quire (personnage de l'ére Morrison des New X-Men, désormais une des vedettes de Wolverine et les X-Men de Aaron) en possession du pouvoir du Phénix, on apprend que Wolverine a eu d'autres enfants, que Shogo (le bébé adopté par Jubilee) ou Wiccan (des Young Avengers) ou Colossus sont amenés à occuper des rôles importants (dans ce dernier cas, il semble que son retour du côté des gentils soit imminent dans la série Amazing X-Men, qui sera traduite dans cette revue à partir du mois prochain).
Il apparaît aussi que, comme cela était suggéré dans les Uncanny X-Men de Brian Bendis, le SHIELD a effectivement mis sur pied de nouvelles Sentinelles : une révélation qui va certainement impacter les relations entre l'agence et les mutants de tous bords.
Mais hélas ! ces bons points sont noyés dans une intrigue trop tarabiscotée, qui sert mal le 50ème anniversaire des X-Men (puisque c'était l'intention initiale).

Reste la partie visuelle, qui est également très inégale.
Stuart Immonen sort du lot en réalisant une nouvelle fois des merveilles sur ANXM : un épisode qui ne lésine guère sur les pleines et doubles pages, pas son meilleur effort, mais avec des images fortes, des personnages expressifs, un vrai dynamisme, une exécution soignée.
David Lopez est aussi très en forme sur X-Men : il y a là un beau mix d'élégance dans le trait et d'énergie dans l'action, et on est encore dans une succession de bonnes séquences sur le plan narratif.
Les choses se maintiennent à un niveau potable avec Chris Bachalo sur UXM, même si plus les pages défilent, plus le degré de finition est aléatoire (il faut dire qu'avec cinq encreurs, on ne peut guère s'illusionner sur la cohérence esthétique).
Puis c'est la dégringolade absolue et irréversible : Guiseppe Camuncoli enchaîne des pages d'une médiocrité indigne sur W et LXM, soulignée par un encrage gras et bâclé d'Andrew Currie.
Camuncoli qu'on retrouve ensuite sur 8 pages de l'épilogue, toujours aussi peu inspiré. Esad Ribic rend une copie aussi mauvaise sur les 14 pages qu'il réalise (décors aux abonnés absents, finitions approximatives). Kris Anka s'exprime sur 3 pages sans montrer quoi que ce soit de meilleur. Bachalo revient illustrer deux pages à la va-vite. Et Immonen termine le boulot, visiblement à bout de souffle (même si ces ultimes pages contiennent le vrai twist de la saga).

Bilan : pas glorieux - empêtrée dans un récit boursouflé, cette saga s'avère une déception. Même si les cartes sont un peu redistribuées à la fin, subsiste un sentiment de "tout ça pour ça". Les dessins ne sauvent pas les meubles, même si Immonen et Lopez se détachent. Dommage.

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