vendredi 1 avril 2011

Critiques 221 : REVUES VF AVRIL 2011

ULTIMATE AVENGERS HORS SERIE 1 : THOR


- Ultimate Thor : Un dieu parmi les hommes (1-4/4).


Qui est Thor ? Un illuminé qui se prend pour le dieu du tonnerre ? Ou l'authentique fils d'Odin échoué sur Terre ? Avant d'être approché par Nick Fury et le SHIELD pour intégrer les Ultimates, il est l'objet d'études des scientifiques du programme "Super-soldat" européen : privé de ses pouvoirs, il se rappelle pourtant de son passé en Asgard, de la trahison de son demi-frère Loki, de la mort de son père, de la chute du royaume des dieux attaqué par les nazis emmenés par le Baron Zémo...


Jonathan Hickman effectue un impressionnant travail de synthèse sur un des personnages les plus passionnants des Ultimates de Mark Millar, en situant l'action de son récit avant les évènements du volume 1 de la série. Millar avait longtemps fait de Thor une énigme en jouant sur l'ambiguïté de ses origines au point d'en faire le coeur de l'intrigue du volume 2. A la fin du run de Millar, la nature divine de Thor était définie, mais le mystère concernant son arrivée sur Terre, le sort des Asgardiens, la véritable mission du personnage, sa relation avec Loki demeuraient.


Millar ayant utilisé Crâne Rouge dans le vol. 1 de ses Ultimate Avengers, récemment, Hickman a "ultimatisé" le Baron Zémo d'une manière habile pour en faire le trait d'union entre l'évocation d'Asgard, la jeunesse de Thor, et sa situation actuelle. Les nazis ont donc, avec les géants de glace, détruit le royaume des dieux, Odin a péri, mais certains de ses héritiers ont ressucité et, au terme du récit, la liaison est faîte avec à la fois l'intervention de Thor contre Hulk (à la fin du premier acte du vol. 1 d'Ultimates) et le plan minitieux et diabolique de Loki (pour le vol. 2 d'Ultimates). Le scénariste des FF a réussi un beau tour de force en parvenant à la fois à expliquer le personnage sans le dénaturer et en respectant ce qu'a écrit Millar, le tout en seulement 4 épisodes. A l'heure où la gamme "Ultimate" a perdu tout son sel, cette mini-série est une très agrèable surprise.


Carlos Pacheco, après avoir justement dessiné le vol. 1 d'Ultimate Avengers de Millar, continue à illustrer cet univers qui lui convient bien. Cette fois, il bénéficie qui plus est d'un seul et même encreur pour tous ses épisodes (Dexter Vines, l'ex-partenaire de Steve McNiven et collaborateur d'Ed McGuiness). Le trait de Pacheco a perdu en rondeur, mais son art de la composition et le rythme de son découpage font encore merveille : sa prestation marque son vrai retour en forme.


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Bilan : très positif - une mini-série rondement menée, palpitante et très joliment illustré. Un exemple à suivre pour re-dynamiser la gamme "Ultimate".


SPIDER-MAN 135 :



- Spider-Man & Wolverine : Une erreur de plus (3).

Je ne ferai pas la critique de cet épisode car je ne l'ai pas lu. N'ayant pas acheté la revue le mois dernier, je n'ai pas suivi l'histoire.



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- Spider-Man 627-629 : Quelqu'un a mis le Fléau au tapis ?!? - A moi la vengeance ! - Qui dit pouvoir...

Cette histoire complète en trois chapitres ne s'inscrit pas dans la saga du "Gant" (où Spider-Man rencontre ses vieux ennemis, qui vont se liguer contre lui). Le Tisseur découvre dans Central Park le Fléau K.O. et s'interroge sur l'identité de celui qui est assez puissant pour réaliser un tel exploit. C'est ainsi qu'il va devoir affronter le nouvel hôte de Captain Universe - rien de moins ! Ce dernier veut se venger de Caïn Marko qu'il juge coupable d'avoir brisé sa vie et sa carrière quand il n'était qu'un modeste employé du nom de William NGuyen... Mais un tremblement de terre menace New York. Cela suffira-t-il à retarder le réglèment de comptes ? Pas sûr !


Aux commandes de ce tryptique, on trouve un des meilleurs tandems à avoir animé Spider-Man depuis One More Day/Brand New Day, en l'occurrence le scénariste vétéran Roger Stern (qui écrivit des épisodes mémorables de Spectacular Spider-Man, à l'époque - dans les 80's - publiés dans "Strange") et le trop rare Lee Weeks.

Ce qui caractérise les deux partenaires, c'est leur sens du rythme, le "swing" qu'ils savent donner à ce personnage : l'histoire file à toute allure, bille en tête, et c'est le Tisseur tel qu'on l'aime, bondissant, obstiné (malgré son infériorité par rapport à ses adversaires), avec plus d'esprit que d'humour. Stern n'a pas imaginé une histoire extraordinaire, ces épisodes ne resteront pas dans les annales, mais ils sont formidablement divertissants, improbables, à l'image de la "team-up" entre Spidey et le Juggernaut.

Lee Weeks illustre cette aventure avec une épatante maîtrise, il dessine comme Romita Jr ne sait plus le faire, mais sans le singer : son Spidey est agile, tendu, sec, son découpage est magnifique, ses décors soignés. C'est de la belle ouvrage, complète, diablement efficace. Qu'attend Marvel pour confier à Weeks une série régulière quand tant de dessinateurs moyens (et même médiocres) ont leur place sur des titres-phares ?



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Bilan : un arc à la fois modeste et spectaculaire, pêchu, superbement réalisé. Du comics à l'ancienne mais irrésistible !


MARVEL STARS 3 :


- Les Vengeurs Secrets 3 : Histoires secrètes (3).

Sur Mars, Steve Rogers et le Fauve rencontrent Archon, le gardien de la planète, qui leur raconte l'origine de sa mission et la menace que fait peser sur tout l'univers la Couronne du Serpent qui a pris possession de Nova. Mais ce colosse extra-terrestre est incapable de vaincre le héros corrompu dont les pouvoirs ajoutés à ceux de la Couronne semblent désormais sans limites.

Cependant, sur Terre, l'Homme-Fourmi découvre le repaire du Conseil de L'ombre où il est arrivé via un portail de téléportation installé sur Mars. Le directeur Aloysius Thorndrake qui est à la tête de cette organisation ordonne à Nick Fury de régler la situation sur Mars. Mais ce même Thorndrake a, semble-t-il, fondé son empire depuis 1865, lorsqu'il sillonnait l'Ouest américain après la guerre de sécession...


Ce nouveau volet (l'avant-dernier de cet arc) continue d'intriguer et Ed Brubaker lève le voile sur certains points (Archon, la possession de Nova) pour mieux ouvrir d'autres pistes (le passé de Thorndrake). Ses héros sont dépassés par la situation et on se demande comment ils vont résoudre cette première mission. Il est étonnant de voir Brubaker, scénariste urbain, réaliste, s'aventurer dans ce registre SF, mais il s'amuse visiblement et la lecture est très agrèable.

Mike Deodato (bien aidé par son coloriste Rain Breredo) nous offre de superbes planches, notamment les deux premières, dans un cadre westernien de toute beauté, en sépia. Le découpage ultra-dynamique rend la lecture plaisante et les péripéties spectaculaires.


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- (Incredible) Hulk 609 : Perfection.

La production de Greg Pak et Paul Pelletier est en revanche toujours aussi pénible à lire et ce crossover World war Hulks est d'une bêtise assommante, avec ses scènes de bataille surchargées, son scénario à tiroirs faussement complexe, et son cliffhanger qui m'a fait bâiller.

Allez, on passe.


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- Thunderbolts 146 : Le bout du tunnel.

Après avoir cassé du troll asgardien, les criminels sous la direction de Luke Cage préparent leur nouvelle mission, en rapport avec les cristaux tératogènes qui permettent de dôter de pouvoirs mutants ceux qui y sont exposés... Ou de les tuer. C'est ce qui semble être arrivé à des agents du SHIELD et une équipe des Nations Unies partis explorer une grotte. Une fois sur place, le groupe se sépare en deux et très rapidement découvre les cadavres des disparus et les fameux cristaux, avant de faire face à des monstres qui les neutralisent tous, sauf Crossbones, le Fantôme et l'Homme-Chose...


Jeff Parker conduit sa série avec un humour potache qui en fait tout l'attrait, il ose tout : des adversaires improbables, des bastons énormes, des personnages qui se détestent ouvertement, une équipe qui agit dans le plus grand désordre... C'est totalement foutraque, ça va vite, c'est bête et méchant : une série détonante.

Kev Walker a un style outrancier qui convient bien au casting car il excelle avec les sales gueules (et avec des personnages comme Crossbones, l'Homme-Chose, le Fantôme, le Fléau, il a de quoi faire). C'est dommage qu'il ne soigne pas davantage ses décors, même s'il y a un léger mieux (la grotte des cristaux)...


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- Secret Warriors 18 : La dernière chevauchée des Howling Commandos (2).

La laideur des dessins d'Alessandro Vitti met le lecteur à rude épreuve et décourage de suivre cette histoire dont la narration déconstruite complique inutilement le propos (surtout avec les scènes affligeantes de la réunion des anciens commandos plaisantant sur la guerre de 39-45). Jonathan Hickman, inégal sur les FF, n'est pas inspiré avec Secret Warriors et ne bénéficie pas d'un illustrateur capable de séduire.


Je passe encore mon tour : pas la peine de se fatiguer à critiquer un truc aussi rebutant.

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Bilan : partagé - Les Vengeurs Secrets et les T-bolts sont plaisants, mais Hulk et Secret Warriors sont imbuvables. C'est frustrant d'avoir seulement une moitié de revue digne de ce nom...


MARVEL HEROES 3 :


- Les Vengeurs 3 : Les prochains Vengeurs (3).

Une faille dans le continuum espace-temps a provoqué l'arrivée d'Apocalypse et ses 4 cavaliers dans la tour des Vengeurs. La bataille est brêve mais ravageuse, et c'est ensuite le temps des déductions pour Iron Man qui doit reconstruire avec le Protecteur une nouvelle machine capable de voyager dans le temps. L'équipe se sépare en deux : Iron Man, le Protecteur, Captain America et Wolverine se rendent dans une base ayant appartenu à Nick Fury pour préparer leur déplacement dans le futur ; Thor, Spider-Man, Spider-Woman et Hawkeye accompagnent Maria Hill à New York où les attend une nouvelle surprise...


Après cet épisode, on comprend que Brian Bendis construit son récit sur un principe simple, malgré l'apparente complexité de l'intrigue avec ses désordres temporelles : chaque chapitre se termine sur l'apparition d'un nouveau visiteur d'un futur possible et avec lui une menace de taille. La chute est donc identique à celle du mois dernier, Killraven (et le Devil Dinosaur ?) remplaçant Apocalypse et ses 4 cavaliers.

Les batailles sont expédiées même si elles occupent une place non négligeable à chaque fois et il semble que Bendis veuille orienter ses deux séries (Avengers et New Avengers) vers plus d'action, même s'il ne renonce pas à ses importantes séquences dialoguées (qui déplaisent tant à ses détracteurs). Le bémol, c'est que je le trouve quand même moins inspiré avec des "big guns" comme les Vengeurs qu'avec des outsiders comme les Nouveaux Vengeurs, comme s'il forçait sa nature, lui qui est plus à l'aise quand il s'agit de contourner les codes des comics classiques...

L'adhésion est aussi diminuée à cause de la prestation de John Romita Jr, qui n'est vraiment pas en forme depuis le début. La meilleure scène, la plus digne de son talent, reste celle où Spidey sauve Tony Stark qui chute du sommet de la tour des Vengeurs : 7 cases, une planche et demie - c'est maigre... L'artiste n'est pas aidé par l'encrage indigne de Klaus Janson et les couleurs médiocres de Dean White.

Bref, ça reste décevant : même si ce n'est pas ennuyeux, ça aurait pu être tellement mieux (surtout avec un dessinateur plus inspiré).


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- Thor 612 : Le contrat (2).

Thor doit s'aventurer en Enfer pour affronter les Dises asgardiennes qui menacent de ne pas laisser les morts profiter du repos des braves. Méphisto hérite de la seule arme capable de contrer ces furies cannibales et propose un deal au dieu du tonnerre pour qu'il la récupère. Mais le marché n'intéresse pas Thor, qui choisit la difficulté - et rend incertaine l'issue de sa mission...


Kieron Gillen ne m'a pas convaincu depuis que je lis ses épisodes, et ce n'est pas encore cette fois qu'il réussira à le faire changer d'avis. Son récit manque de rythme, de tension, on n'arrive pas à vibrer pour ce qui se passe, et l'action est à la fois intermittente et confuse.

Doug Braithwaite revient au dessin, avec John Rauch et Andy Troy aux couleurs : le résultat n'est pas très heureux, avec un découpage très laid, des proportions ratées, des personnages qui manquent de pep's.

Bof, bof.


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- Hulk 22 : Chiens de guerre.

Cette annexe au crossover World war Hulks publié dans "Marvel Stars" est tout aussi bête et moche que les épisodes de Greg Pak et Paul Pelletier : la voix off omniprésente employée par Jeph Loeb alourdit un récit déjà grossier, avec sa multitude débile de Hulk, son complot ourdi par l'Intelligentsia, et ses bastons interminables.

Ed McGuiness n'est pas un mauvais dessinateur, mais ça reste pénible à lire, avec là encore une colorisation (de Morry Hollowell et Chris Sotomayor) abominablement chargée.

Vivement que ça se termine !


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- L'Académie des Vengeurs 2 : Un don pour l'excellence.

De tous les élèves de l'Académie dirigée par Hank Pym, Vif-Argent et Tigra, Finesse est à l'évidence la plus redoutable à cause de son intelligence. Consciente qu'elle a été recrutée pour ne pas devenir une criminelle mais aussi qu'elle a été la seule à ne pas avoir repoussé Osborn quand il l'a découverte, elle se sait surveillée mais reste déterminée à prendre le dessus sur ses camarades et ses profs. Elle va donc trouver un moyen de faire chanter Vif-Argent avec un objectif précis...


La série de Christos Gage est la meilleure production de la revue : le scénario est riche, malin, subtil et aboutit, comme lors du précédent épisode, à un dénouement vraiment détonant. L'alternance entre la narration de scènes explicatives et d'action donne au récit un rythme prenant, avec des dialogues bien ciselés.


Mike McKone illustre ça avec un trait très élégant, soigné, où les personnages et les décors sont bien ouvragés. La colorisation de Jeremy Cox souligne l'ambiance entre chien et loup avec talent. C'est un vrai régal.


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Bilan : très réservé - Les Vengeurs sont décevants, Hulk et Thor sont lassants. Seule L'Académie des Vengeurs sort du lot. C'est peu...


MARVEL ICONS 3 :


- Les Nouveaux Vengeurs 2 : Possession (2).

Luke Cage est transformé en géant suite à un sort jeté par le démon qui possède déjà Dr Dtrange et Daimon Hellstrom, lesquels ont surgi dans la maison des New Avengers en prétendant que Dr Vaudou, le nouveau sorcier suprême, était mort et réclamant l'Oeil d'Agammotto. Tandis que Wolverine neutralise (et désenvoûte) Strange et Hellstrom, le reste de l'équipe tente de raisonner Cage en l'empêchant de garder l'Oeil. Mais Iron Fist est à son tour possédé et disparaît alors que le ciel de New York vire au rouge et que des hordes de créatures démoniaques pleuvent sur la ville...


Brian Bendis se montre bien plus inspiré avec les New Avengers en déployant toute sa verve et son imagination dans cette aventure délirante. On y joue au frisbee avec l'Oeil d'Agamotto, les membres de l'équipe se castagnent dans Central Park, une pluie de démons s'abat sur New York - tout ça en 24 pages menées tambour battant, avec quelques touches d'humour (comme lorsque la Chose se fait malmener par le géant Cage ou que Wolverine jure n'avoir pas tué Strange et Hellstrom après les avoir empalés...). La disparition d'Iron Fist et le cataclysme qui s'abat sur la ville à la dernière page promettent une suite tout aussi agitée.

Stuart Immonen se (et nous) régale avec des séquences auxquelles il donne ce dynamisme inimitable qui caractérise son travail : le punch et la fluidité de ses compositions sont un vrai régal et un modèle de storytelling, sa complicité avec Bendis est irrésistible - on sent de manière palpable que les deux acolytes s'amusent comme des fous et leur plaisir est communicatif.

Que c'est bon !


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- Iron Man 27 : Stark Résistance (3).
(Soupir).


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- Captain America 606 : Sans issue (1).

Bucky est en proie à de sérieux doutes sur ses capacités à incarner Captain America depuis le retour de Steve Rogers (qui lui a pourtant accordé toute sa confiance) et la mort de son dernier adversaire, double criminel de la légende étoilée. Questionné par Rogers et le Faucon, il assure pourtant que tout va bien... Mais un attentat manque de le tuer et blesse Sam Wilson. Pendant ce temps, le fils du Baron Zemo, qui porte le même masque que le malfrat, prépare sa vengeance contre Bucky avec l'aide du Fantôme, de Fixer, Main de Fer et de Sin, la fille de Crâne Rouge...


Absente depuis Janvier de la revue, la série d'Ed Brubaker fait un retour en beauté avec un nouvel arc qui promet beaucoup (et plus que le précédent et décevant Deux Amériques) : le scénariste y joue habilement de la narration parallèle pour montrer le retour d'un méchant déterminé alors que le héros est en plein tourment existentiel.

Butch Guice revient également au dessin et livre de superbes planches, à l'ambiance tendue, sombre, prenante, avec quelques scènes de bagarre percutantes. Pas de doute, on va se régaler.

Joie !


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- Les 4 Fantastiques 577 : Eléments premiers (3).

Ayant repéré l'alunissage d'un impressionnant vaisseau sur la zone bleue du satellite, là où résident les Inhumains, Red y entraîne Jane, Johnny et Ben. Ils rencontrent Dal Damoc, porte-parole de quatre communautés qui, comme les Inhumains, sont issues des expériences menées par les Krees... Et attendant le retour de Flêche Noire (dont ils ignorent la mort) pour s'installer à nouveau sur la Terre et pour préparer un assaut contre les Krees !


Jonathan Hickman continue de nous emmener à la rencontre de peuplades étranges, renouant avec la vocation d'explorateurs des FF tout en développant son plan concernant l'émergence de 4 cités. Cette fois, l'épisode est moins riche en action mais la chute est étonnante. Va-t-on vraiment vers un conflit cosmique avec la Terre comme enjeu ? Ou les héros trouveront-ils le moyen de résoudre cette intrigue pacifiquement ? Hickman réussit en tout cas à confirmer le regain d'intérêt pour la série et à nous donner envie d'en savoir plus.

Dale Eaglesham a une nouvelle fois l'occasion de livrer des planches somptueuses, aux décors incroyablement fouillés, dans la plus pure veine de Kirby, Pérez ou Byrne, avec des personnages aux designs incroyables. Avec un artiste de ce calibre, le titre retrouve ses lettres de noblesse.

Clap ! Clap !


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Bilan : très positif - le retour de Cap, les qualités de NA et des FF confèrent à la revue un pouvoir d'attraction supérieur à toutes les autres. Vivement le mois prochain !


MARVEL HEROES EXTRA 6 :


- Oeil de Faucon & Oiseau Moqueur : Du rififi à Chinatown & Fantômes 1-6.

En intervenant contre le trafic d'armes de Crossfire (un des anciens complices de the Hood), Hawkeye et Mockingbird provoquent un carambolage devant le Musée d'Histoire Naturelle où travaille Jaime Slade, la petite-fille de Lincoln Slade alias le Phantom Rider. Ce dernier affronta les Vengeurs de la Côte Ouest et, s'étant épris de Bobbi Morse, l'enleva et la viola avant qu'elle ne le supprime. Cette affaire causa la séparation de l'héroïne et de Clint Barton.

Lorsque Jaime Slade, en récupérant une urne contenant l'esprit de son ancêtre, est envoûtée par lui, elle décide de s'en prendre à nouveau à Mockingbird et Hawkeye en devenant la partenaire de Crossfire.

Clint Barton a, lui, l'idée de réunir les Morse mère et fille, la première croyant que la seconde a été tuée en mission depuis plusieurs années... Et de fait, il transforme la mère en cible pour les criminels !

L'équipe d'espions de Mockingbird, l'A.A.M. (Agence Antiterroriste Mondiale), est mise alors à contribution pour arrêter Crossfire et le Phantom Rider...



Après avoir écrit les retrouvailles de ces deux héros dans la mini-série New Avengers : The Reunion (paru dans un HS en vf il y a quelques mois de ça, après Secret Invasion), Jim McCann s'est vu confier la mission, après l'event Siege et dans le cadre de l' "Heroic Age", d'animer un titre entièrement consacré à Hawkeye et Mockingbird. Lancée en même temps que d'autres séries-phares de Marvel (relaunchs des Avengers, des New Avengers, démarrages de Secret Avengers, Avengers Academy) et productions en quête de nouveaux lecteurs (Atlas suite des Agents of Atlas, Black Widow, Thor the mighty avenger), l'entreprise a fait long feu et s'est interrompu après 6 épisodes. Un crossover avec Black Widow, Widowmaker, et une mini-série centrée sur Hawkeye, Blindspot, ont suivi, sans plus de succès...

C'est pourtant, comme Thor the mighty avenger, un échec déplorable car réalisé par une équipe créative épatante et s'appuyant sur de bonnes idées. Mieux construite que The Reunion, l'intrigue est un habile mélange d'histoire d'espionnage et de super-héros, avec vengeance à la clé, quelques références légères (qui ne perdront pas le néophyte) au passé (une histoire restée fameuse des West Coast Avengers), un peu de romance contrariée, de l'action menée sur un bon rythme.

McCann a visiblement de l'affection pour son duo que les critiques ont comparé à une version en costumes de Mr & Mrs Smith (le film avec Brad Pitt et Angelina Jolie - ne l'ayant pas vu, je ne saurai dire si la remarque est pertinente). Le scénariste donne à Mockingbird un relief accrocheur, qui a peut-être dérouté, et d'ailleurs l'attitude de l'héroïne a des répercussions sérieuses sur son couple avec l'archer le plus célèbre de Marvel.

McCann a un peu plus de mal à faire exister les membres de l'A.A.M. (nom déjà un peu trop pompeux pour une structure aussi petite), cantonnés à de la figuration, sauf Dominic Fortune, personnage ambigü relié au projet Renaissance (comme Steve Rogers) et qui drague sans se cacher Bobbi Morse devant Clint Barton.

Mais l'histoire de Fantômes est bien emballée et en vérité, il faut presque mieux s'arrêter au chapitre 5, digne conclusion, car le 6ème se clôt sur un cliffhanger très frustrant, annonçant le crossover Widowmaker (que Panini projète de traduire à la fin de l'année, sans plus de précision...).


Les dessins du tandem David et Alvaro Lopez sont un régal : leurs scènes d'action sont superbes, énergiques, avec un découpage très entraînant, et les moments plus calmes sont également mis en scène avec beaucoup d'élégance. Le trait souple, à la fois dépouillé et précis, bénéficie en plus de la magnifique colorisation de Nathan Fairbairn, toute en nuances, servant la lisibilité des artistes tout en soignant les ambiances souvent nocturnes.



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Bilan : très positif - le rapport qualité/quantité/prix (144 pages pour 5,60 E) est imbattable et confirme qu'on trouve de très bonnes choses dans ces HS, même s'il est regrettable que la série n'ait pas marché commercialement...

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